Sainte Catherine, patronne des philosophes

par | 25 novembre 2014

Frère Pavel Syssoev

Sainte Catherine – le 25 novembre 2014
Manteau rouge sang, une roue dentelée aux pieds, cette jeune fille au regard rebelle, vierge et martyr,e est la patronne des philosophes chrétiens. Ni un jeune étudiant, orgueilleux et pétillant, ni un vieux savant, barbu et grincheux, ni même un dominicain, ce que semblerait si naturel – non, c’est une jeune vierge qui a été retenue par l’Église pour incarner l’amour de la sagesse divine.
Qu’est-ce que ce choix nous enseigne ? D’abord, que la vraie sagesse est inséparable de l’amour. C’est par amour pour nous que Dieu nous livre son Verbe éternel, c’est entraînes par l’Esprit d’Amour que nous accédons à la connaissance du mystère de Dieu. La sagesse est une affaire d’amour, radical, ardent, tel celui de cette jeune Vierge qui défend farouchement son Époux, le Verbe Incarné de l’argumentation tiède des raisonneurs de ce siècle.
Puis, se mettre à l’école de « la seule sagesse vraie et profitable » – pour reprendre les paroles de saint Justin, philosophe et martyr – signifie engager sa vie. Sa doctrine n’est pas un bavardage de salon, ni une quête de bien être, mais la Croix qui nous ouvre le chemin à notre résurrection.
Enfin, vénérer sainte Catherine revient à reconnaître en Christ le philosophe, non pas un parmi tant d’autres, mais l’accomplissement de toute quête sincère de la vérité. Non pas réduire Jésus à n’être qu’un moraliste et un penseur dans la foule de ses semblables, en répétant les platitudes , mais nous souvenir que le juste milieu n’est pas une demi-mesure, mais l’excellence d’amour, du don de soi, de l’admiration devant ce qui nous dépasse.
Manteau rouge sang, une roue dentelée aux pieds, puisse cette jeune fille au regard rebelle nous entraîner à sa suite vers celui qui seul peut combler notre désir de la vérité.

fr. Pavel Syssoev, op

Frère Pavel Syssoev

Frère Pavel Syssoev