Son austère et simple beauté…
Son austère et simple beauté…
Fête de la Sainte Famille.
Le pape Paul VI, en parlant de la vie familiale à Nazareth, évoque son austère et simple beauté. Que Nazareth nous enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté…
En tout premier lieu, la beauté. Il est important de nous souvenir que la vie familiale, aussi complexe et dramatique qu’elle puisse être – et l’Évangile qui nous rapporte la fuite en Égypte le montre si bien ! – est un lieu d’une grande beauté. Elle est une bénédiction que Dieu nous adresse. Être père, être mère, être enfant de, être fils de – autant de facettes qui reflètent en notre chair la générosité de la vie divine. Il est beau de donner la vie. Il est beau de la recevoir pour la transmettre à son tour. Il beau de pouvoir s’en émerveiller. Il est beau de servir ce don dans les autres. La famille est une manifestation de la beauté de Dieu.
Cette beauté est austère. Elle est austère à double titre. Parce qu’elle est blessée par le péché. Parce qu’elle passe par l’essentiel. Cette beauté – tous nous l’avons expérimenté d’une manière ou dune autre ! – est si facilement blessée par notre péché. L’égoïsme, la convoitise, l’inconsistance la blessent et la défigurent. Béni soit Dieu qui seul peut la restaurer te la recréer sans cesse ! Cette beauté est aussi austère parce qu’elle rayonne dans l’essentiel. Se donner corps et âme à un être aimé. Se dévouer, s’oublier, chercher le bonheur de l’autre et trouver le sien dans cette quête – un chemin austère et si beau.
Cette beauté est simple. Aimer est simple, même si notre cœur est compliqué. La fidélité est simple – elle n’est pas facile, mais simple ! – sans hypocrisie, sans fissure, sans faux-semblant. Prendre soin des autres est simple – car c’est pour cela que nous sommes faits. Pour cette austère et simple beauté.