Les consacrés – Présentation de Jésus au Temple

par | 2 février 2016

Présentation 2016
Clôture de l’année de la vie religieuse
« Puisse tout le peuple de Dieu être prophète ! » – s’écriait Moïse quand le jeune Josué était jaloux que son esprit fut répandu sur les multitudes. Puisse tout le peuple chrétien retrouver la splendeur de sa consécration baptismale, en ce jour où brille à nos yeux la lumière du Christ !
Puissent nos évêques être de vrais consacrés : revêtus de la puissance du Père, jaloux de l’honneur de son Église, des vrais Christs. Puisse leur verbe être une demeure du Verbe de Dieu– en lui il n’y avait pas oui et non, mais toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur oui en lui.
Puissent les époux vivre leur mariage comme une véritable consécration. Le Christ a aimé l’Église, il s’est livrée pour elle, ce sacrement est grand. Le mariage chrétien n’est pas une vague bénédiction à rabais, qu’on peut monnayer par la médiocrité de nos vies, il est une consécration radicale et splendide.
Puissent nos prêtres retrouver toute l’ardeur de leur amour pour le Corps du Christ. Ce Corps qui se livre par leurs mains sur les autels, ce Corps que l’Eucharistie construit – l’Église. Puissent-ils s’offrirent eux-mêmes avec ce qu’ils offrent et trouver leur joie, leur dignité, leur gloire dans cette consécration.
Puisent nos veuves vivre en vraies consacrées : fidèles à la prière et à l’intercession, l’exemple vivant de la patience et de la douceur de Dieu. Puissent les personnes seules vivre leur solitude non pas comme un handicap, mais comme l’intimité avec le Christ. Puissent nos jeunes trouver la vraie splendeur de leur âge dans cette radieuse beauté que Dieu seul peut donner et non pas dans les tristes fards du siècle.
Mais par-dessus tout, puissent les consacrés, les religieux, les religieuses redécouvrir toute la grandeur de leur vocation ! Ne rien préférer à l’amour du Christ, l’avoir pour unique joie, unique richesse, unique Époux et l’Ami le plus intime. L’adorer, le servir, le suivre d’un cœur sans partage, en être fier. Chercher à plaire à lui seul, et non jouer à la coquetterie en voulant plaire au monde. Garder le trésor de cette consécration dans nos vases d’argiles, confiants non pas en notre industrie, mais en discernant sa volonté, et ce par dessus tout. Si ces âmes vivent leur consécration avec joie, sérénité, largeur, magnanimité, splendeur d’un amour humble et fidèle, alors tout le corps de l’Église resplendira davantage de cette unique consécration – celle du Fils qui se donne à son Père sans réserve dans la puissance de l’Esprit.

fr. Pavel Syssoev, op

Fr. Pavel Syssoev