Dire Merci ! – Pour l’anniversaire des Pères et Mères défunts

par | 7 février 2017

Fr Hughes-François Rovarino

Dire Merci ! – Pour l’anniversaire des Pères et Mères défunts

De grandes pages évangéliques, un sommet dans la prière de Jésus (Jean 17), celle que depuis plusieurs siècles nous nommons la « prière sacerdotale », que de profondeur chrétienne et de splendeurs spirituelles pour dire : merci ! L’Ordre des Prêcheurs demande qu’en la messe du 7 février, chaque année, nous nous souvenions à l’autel du Seigneur de nos pères et mère défunts. Et si chacun avec le livre de l’Exode (20,12) ou la lettre aux Ephésiens (6,2), peut se souvenir de cette Parole du Seigneur : « Honore ton père et ta mère », quelle plus belle façon de le faire que cette célébration d’anniversaire ! Jadis, sainte Monique n’a-t-elle pas demandé en mourant à son fils Augustin de seulement se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur ?

Et nous sommes tous concernés ! Non pas seulement les frères dont les parents ont aidé à la préparation proche ou lointaine de leur vocation dominicaine ; mais plus largement les frères dont peut-être les parents n’ont pas soutenu leur projet, mais qui leur ont donné la vie, une éducation, avec laquelle ces frères auront choisi de servir le Seigneur dans l’Ordre des Prêcheurs ; et sont concernés aussi ceux qui en raison de cette existence des frères, peuvent – comme vous – bénéficier d’eux dans leur vie chrétienne.

Oui, nos parents ont aussi une importance pour les autres : les autres frères, les fidèles chrétiens et au-delà, en raison de cet engendrement et de la grâce qu’il permet encore. Aujourd’hui nous élargissons notre regard, et avec gratitude nous parcourons aussi notre mémoire. Grande est notre famille ! Immense est celui qui nous a appelés à sa Lumière et à sa Vie. Comment ne le dirions-nous pas avec vous ? Pourquoi le tairions-nous ?

Comme tout le monde, petits, commençant à nous exprimer, il y a déjà… longtemps, il a fallu que nos parents nous apprennent à dire : merci ! Et ce n’est jamais spontané de rendre grâce ! Merci, le fameux « mot magique » qui pouvait ouvrir l’accès à quelques gâteries : bonbon, esquimaux, chocolat glacés ou autres pâtisseries, ou les bras de maman, les genoux de papa.

Dire merci, c’est une victoire et un fruit de l’éducation. Et pourquoi l’eucharistie n’aurait-elle pas aussi la grâce, le charme d’une heure familiale ! Avec cette liturgie de la Parole (Romains 14,7-9.10b-12 ; Ps.22 ; Jean 17, 1-3.24-26), nous pouvons transfigurer ce mot magique en un mot de la foi. « Merci » s’adresse à Dieu pour nos parents ; il s’adresse à nos parents et à Dieu qui est aussi leur Créateur, avec cet immense désir qu’ils contemplent avec nous sa Face en communiant à sa vie ; et de vous y associer !

 

Que comme le Christ, nous puissions dire : « Père, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi ; qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimés ».

Fr. Hugues-François Rovarino, op

Fr Hughes-François Rovarino

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