Reconnaître la justice de Dieu

par | 15 décembre 2016

Jean le Baptiste est un témoin privilégié de ce temps de l’Avent, il nous prépare à l’accueil du Messie. Le Christ loue son action – nous venons de l’entendre : Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean.
Que signifie « reconnaître la justice de Dieu » ?
En tout premier lieu, redécouvrir sans cesse que Dieu est juste, qu’il est grand, d’une sainteté brûlante, d’une pureté qui irradie et dévore toute injustice. L’innocence de Dieu ne s’accommode pas avec le mal. Il n’y a pas en Dieu d’indifférence ou de pusillanimité face au mal.
Du coup, reconnaître la justice de Dieu signifie inséparablement se voir dans cette lumière et se découvrir loin de lui. Il y a en moi une complicité coupable avec le mal, une complaisance commode dans l’injustice, une tortuosité que je ne peux pas changer par mes seules forces.
Là, il me faut m’abandonner à Dieu. Attendre sa venue qui me sauve, m’exposer à son action qui seule peut me rendre juste. Voilà le baptême de Jean : montrer la sainteté de Dieu, exciter un désir de conversion, nous plonger dans l’espérance de la venue du Seigneur dans notre vie.
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean. Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas ce baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. Tout le peuple donc, à l’exception de ceux qui s’excluent de cette communauté. A notre tour, adorons la justice de Dieu, confession notre péché, accueillons le Seigneur qui vient – alors Jean nous introduira dans la joie de ce peuple qui célèbre la venue de son Sauveur.
Comme le disait avec une si grande justesse l’oraison de ce jour : Seigneur, nous sommes des serviteurs indignes de toi, et nous sentons avec tristesse tout le mal qui fausse notre vie ; donne-nous cependant de trouver notre joie dans la naissance de ton Fils, car il vient pour nous sauver ! 

fr. Pavel Syssoev, op

Fr. Pavel Syssoev