Le vinaigre tourné en bon vin
Le vinaigre tourné en bon vin
Tout comme le bon vin peut tourner en vinaigre, le discernement peut dégénérer en suspicion. Nous voyons un muet retrouver la parole, et nous accusons celui qui le guérit de comploter avec le prince des ténèbres ! C’est par Béelzéboul, le prince des démons, qu’il expulse les démons ! Nous voulons être perspicaces, nous cherchons à discerner, mais au lieu du bon vin d’un jugement pondéré et perçant, c’est le vinaigre de calomnie qui coule à flots. Nous accusons Jésus de pactiser avec le démon, alors que précisément il est est venu nous libérer de l’emprise de l’Accusateur !
Que manque-t-il à notre savoir-faire du maître de chais ? Pourquoi au lieu du bon vin nous produisons si souvent du vinaigre ? Nous négligeons l’action de grâce. Le muet retrouve-t-il la parole ? Dieu soit béni ! Tout bien vient de lui ! Même si ce bien passe par des mains impropres, le don de Dieu n’est pas souillé. Telle critique nous fait prendre conscience de nos défaillances. Dieu soit béni ! Il nous enseigne même par les détracteurs ! Tel cas complexe à discerner se présente à nous. Commençons par bénir et demandons au Seigneur de multiplier ce qui est bon et d’enlever ce qui est mauvais.
Nous pouvons faire du bon vin de jugement pondéré sans qu’il tourne en vinaigre. Mais qui transformera le vinaigre en bon vin ? Qui peut prendre le mal qui nous entoure, celui que nous commettons, et l’orienter vers le bien ? Jésus seul. Il n’y a que lui qui peut entrer dans le palais du prince de ce monde, le lier et nous distribuer ces biens que sa méchanceté nous a dérobés. Jésus prend le vinaigre de notre mort et de notre infidélité et par son amour, par son obéissance, par sa passion très saint le transforme en vin de joie pascale. Mettons-nous à son école !