Il vient vers nous, nous allons chez lui
Il vient vers nous, nous allons chez lui
Premier lundi de l’Avent
« Je vais aller le guérir » – « je ne suis pas digne que tu entres chez moi… » – « …beaucoup viendront de l’orient et de l’occident… »
Jésus est entré en plusieurs maisons, mais pas en celle de centurion. Il a mangé aux plusieurs tables, pas à celle de ce soldat romain. Le Christ a touché plusieurs malades, mais pas le serviteur souffrant de cet étranger. Pourtant c’est celui-là , ce centurion, qu’il admire et c’est de celui-là qu’il déclare : « Chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi ».
Le centurion n’a pas accueilli Jésus dans sa maison, mais il a cru en sa puissance. Ce romain ne s’est pas estimé digne que le Christ entre chez lui, mais il l’a jugé assez compatissant pour lui confier la santé de son proche qui souffre terriblement. Et Dieu admire sa foi.
Jésus n’entrera peut-être pas sous sa toit, mais il entrera sûrement dans son cœur. Il n’habitera peut-être pas sa maison, mais le fera habiter dans la sienne propre. Le Christ ne partagera peut-être pas le repas pour célébrer la guérison de ce serviteur, mais il accueille à son festin du Royaume avec Abraham, Isaac et Jacob tous ceux qui, venant d’Orient et d’Occident crient vers lui, l’invitent dans leurs cœurs, lui confient leurs vies.
Le passage du Christ parmi nous n’est qu’un moyen qu’il a choisi pour habiter en nous. Il y a beaucoup de tabernacles dans notre ville, y a-t-il beaucoup de cœurs où il règne sans réserve ? Nous nous attristons parfois devant les églises vides, mais nous-mêmes, sommes-nous ce temple où il est adoré et aimé ? Il vient, il passe, il est tout proche. Nous ne sommes pas dignes de le recevoir , mais il veut habiter en nous. Livrons-nous à lui et il nous mènera de l’Orient et de l’Occident, des extrémités de la terre et des profondeurs de la mort jusqu’au festin de son Royaume.