Cette Parole est une ville

par | 30 septembre 2019

Frère Pavel Syssoev

Je les ferai venir pour qu’ils demeurent au milieu de Jérusalem.

Les saintes Ecritures sont comme une ville de Jérusalem où Dieu fait demeurer son peuple. Les vieux et les vieilles s’y tiennent en paix, et les enfants jouent sur ses places. La Bible est large, un monde entier s’y abrite, elle a de quoi nourrir un cœur simple, elle a de quoi émerveiller un sage. Les saintes Ecritures sont comme une ville bénie, avec son fleuve, celui de l’Esprit-Saint, avec ses places et ses jardins – certains sont apparents, d’autres restent cachés. Cette Jérusalem qu’est la Bible est une ville ouverte, tout homme de bonne volonté peut y entrer ; elle est une ville imprenable – les orgueilleux ne trouvent pas le chemin qui y mène.

Si je cherche un divertissement, elle se dérobe à moi. Si je cherche à demeurer en elle, Dieu demeure en moi. Ses prophéties éclairent ma vie – je discerne les voies de Dieu à sa lumière. Ses promesses raniment mon espérance – j’avance pour saisir ce qu’elles promettent. Le Verbe unique a dressé sa demeure parmi nous : le corps de ce texte est son corps, sous les apparences si humbles. Je suis revenu vers Sion, et je fixerai ma demeure au milieu de Jérusalem.  L’Ecriture est la ville fidèle, et elle est la montagne sainte. Celui qui gravit cette montagne découvre comment Dieu s’abaisse jusqu’à nous. Celui qui cache ses paroles au plus profond de son être, les verra germer et s’élever jusqu’au ciel.

Il nous faut demeurer en elle, comme on demeurera dans une ville bénie. Il faut qu’elle se loge en nous, comme un enfant grandit dans le sein de sa mère. Car lorsque le Verbe de Dieu vient habiter dans l’âme, celle-ci devient Vierge et Mère, pure et féconde, source de joie pour l’univers. Si tout cela paraît une merveille pour les survivants de ce temps-là, est-ce que ce sera aussi une merveille pour moi ? – déclare le Seigneur de l’univers.

Frère Pavel Syssoev

Frère Pavel Syssoev